LES CORAUX DES CARAIBES

(Scleractiniaires)

reconnaissance

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espece
Photo in situ (copyright F.MAZEAS)
squelette (copyright F.MAZEAS)
macro (copyright F.MAZEAS)
Acropora cervicornis

INFO sur l'espece Acropora cervicornis (Lamarck,1816)

Classification simplifiée :
Cnidaires, Anthozoaires, Hexacoralliaires, Scléractiniaires (Coraux calcaires)

Nom commun  :

Corail corne de cerf ((FR)) / Staghorn coral (GB) / Coral candelabro (E)

Description :

Colonies arborescentes composées  de branches cylindriques se divisant
Les corallites sont saillants en forme de cylindre
Couleur blanc crème à beige jaunatre
Taille variant de 20 cm à 2.5 m
Un calice blanc en terminaison de chaque branche est clairement visible

Biotope :

Présent dans des eaux claires et calmes, de la proche surface jusqu’à une vingtaine de metres maximum
Se situe dans les lagons, sur zone sableuse et sur la zone peu profonde de pentes externes

Distribution géographique  :

Grande caraibe ; d’est en ouest :du golf du Mexique jusqu’à la Barbade
                            du nord au sud : des  Bahamas jusqu’au Venezuela

Espèce semblable :

Aucune dans la zone géographique ; ressemblance avec Acropora formosa présent dans l’indo pacifique

Règlementation

Convention de Washington ( CITES) annexe 2
                                                Arrêté préfectoral péche de la Guadeloupe (2002)
                                                Statut d’espéce protégee aux Etats-Unis depuis 2003

Position systématique :

voir tableau

 

Alimentation

Comme tous les Scléractiniaires, cette espèce se nourrit pour les 2/3 de ses besoins trophiques, de composés carbonés issues de la photosynthèse grâce à la présente symbiotique de zooxanthelles dans ces tissus ; pour le 1/3 restant, alimentation heterotrophe par prédation sur petites proies de type vers, larves, animaux de tres petite taille capturés par les tentacules de l’animal qui délivrent un venin paralysant ces victimes.

Reproduction

Colonies hermaphrodites se reproduisant par émission de gamètes mâles et femelles (brooder) après les phases de pleine lune durant la saison cyclonique des caraibes. La rencontre des gamètes en pleine eau va permettre l’existence d’une larve qui après fixation (phénomène non encore élucidé), va créer une nouvelle colonie

Association avec autres espèces

Relation symbiotique avec des algues unicellulaires (zooxanthelles) ; échange de composés carbonés et de CO2 issu de la respiration du polype ; cette symbiose facilite la construction de calcite (calcaire) du suelette de l’animal

Présence de petits poissons récifaux de plusieurs especes autour de la colonie afin de trouver refuge en cas d’agression

divers biologie

Cette espèce comme tous les Scléractiniaires, est sensible aux hausses de température du milieu ; lorsque celle-ci dépasse les 30°C, les zooxanthelles quittent leur hote, laissant la colonie corallienne toute blanche (disparition des pigments photosynthetiques) mais encore vivante ; si ce ohénomène perdure au dela de plusieurs semaines voire mois, alors l’animal meurt par manque d’apport trophique ; ce phénomène est appelé : blanchissement  ou mort blanche des coraux.
En 2005, la colonne d’eau abritant les colonies coralliennes de la caraibe a subi une température de 30°C et au dela durant une période de 6 mois ; 50 à 60 % des coraux ont blanchis (parfois plus) ; en 2006 la moitié de ces coraux blanchis sont morts, apportant ainsi à la zone caraibe son plus fort blanchissement jamais enregistré

Informations complémentaires

Cette espèce possède une croissance rapide (10 cm par an) en comparaison des autres Scléractiniaires, mais présente une fragilité importante face aux maladies, à l’apport de sédiment et aux agressions mecaniques liée à sa morphologie branchue


Biblio     

1 )Veron J,  2000,  CORAL OF THE WORLD,   ed. Australian Institute of Marine Science , Australia, 3 volumes.
2) Richmond RH., 1990, Reproduction and recruitment of corals : comparisons among the Caribbean, the Tropical Pacific, and the Red Sea, Marine Ecology Progress Series vol 60: 185-203.
3) Human P, 1999, INVERTEBRES CORALLIENS. IDENTIFICATION, ed.PLB Editions, France, 321 p.
4) Grassé P, (sous la direction de) 1987, TRAITE DE ZOOLOGIE, Anatomie, Systematique, Biologie,Cnidaires, Anthozohaires,  France, tome III, fascicule 3, ed. MASSON.

 

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